Eric Dubuis

Secrétaire romand de Hotel & Gastro Union, le Genevois Eric Dubuis organise les concours Gastro Union Challenge, à Gastronomia depuis deux ans. 

Amateur de tennis, Eric Dubuis aime les échanges. Dans sa vie professionnelle aussi, quoiqu’il ait plutôt au quotidien un rôle de coach. Faire progresser autrui est, en effet, l’un de ses moteurs. Depuis 12 ans, il est notamment chargé de la formation pour Hotel & Gastro Union, en tant que secrétaire romand et membre. 
Avec un père ingénieur et une mère couturière, Eric Dubuis n’était pas prédisposé à l’hôtellerie et la restauration, mais en avait l’attirance. Ses premières expériences l’ont convaincu de rester dans ce secteur. «Comme Obélix, je suis tombé dans la marmite», s’amuse-t-il. Après deux ans de pratique «hors-piste», le Genevois a intégré l’Ecole hôtelière de Genève, qu’il a terminé en 1990. «C’était un retour très positif sur les bancs de l’école». Et depuis, Eric Dubuis a gardé contact, tant avec Alain Brunier, le directeur de l’EHG, qu’avec les professeurs. «Déjà à l’époque, il y avait de sacrés personnages, très charismatiques. A leur manière, tous m’ont marqué». 
Portant un regard sur cette période et sur les jeunes d’aujourd’hui, il constate qu’ils savent beaucoup mieux ce qu’ils veulent, et osent plus. «Les jeunes ont changé parce que le monde a changé, mais ils ne sont ni mieux ni moins bien qu’avant». Eric Dubuis combat les idées reçues, il se bat pour faire les choses bien. Ses deux valeurs convivialité et respect lui tiennent à cœur, elles se retrouvent dans son action. Le Gastro Union Challenge (GUC), le concours pour apprentis qu’il a mis sur pied à Gastronomia en 2012 et 2014, en est le meilleur exemple. Il atteste de son plaisir à encadrer des jeunes et de sa capacité à fédérer. 

Un havre en station
Ainsi, pour monter ce 2e GUC, le soutien de deux personnalités a été déterminant: Jean-Michel Martin, double-champion du monde de cuisine militaire et président romand de Hôtel & Gastro Union, et le chef étoilé Benoît Violier, déjà parrain en 2012, lui ont accordé leur confiance. Le succès global de l’édition 2014 est à mettre également au crédit de son équipe, Nicolas Scheuch, conseiller aux apprentis, en tête. «Il a fait un énorme travail». L’investissement des 12 équipes participantes l’ont enchanté. «Le concours a offert trois jours de très haut niveau». 
Côté personnel, l’homme compte trois femmes dans sa vie: son épouse, professeur, et leurs deux adolescentes de 16 et 14 ans. Dans leur saine rivalité, l’ainée a cependant au moins une longueur d’avance: «depuis qu’elle sait parler, elle veut être vétérinaire, se souvient Eric Dubuis. Elle a déjà fait des stages et travaille très dur dans cette optique». Les animaux de leurs voisins, dans le Val d’Illiez, lui donnent l’occasion d’apprendre, sinon de pratiquer. L’endroit est pour lui-même une petite île, où il peut se ressourcer. «C’est un grand plaisir d’aller là-bas et de se retrouver avec des gens qui aiment les bons produits». S’ils montent fréquemment en famille, le week-end du 22 et 23 novembre, Eric Dubuis restera avec ses amis dans son club de tennis pour regarder la Coupe Davis et soutenir les représentants suisses. 

Benjamin Philippe