Chers(ères) collègues,
Cher(ères) membres,
Nous voilà une nouvelle fois arrivés au bout de nos efforts. C’est l’occasion de nous féliciter les uns les autres du travail accompli par chacun, tout au long de cette année écoulée. C’est également le temps de dresser un état des lieux de la situation, et c’est enfin l’opportunité de regarder de plus près ce qui se profile à l’horizon 2020.
La bonne nouvelle est que la timide hausse du chiffre d’affaires qui se faisait déjà sentir en fin d’année dernière s’est belle et bien confirmée en 2019. Sans être encore mirobolante, la conjoncture s’est néanmoins révélée cette année un peu moins maussade que durant la dernière décennie. Toutefois, nous savons bien qu’une légère reprise économique ne peut suffire à elle seule à augmenter le chiffre d’affaires d’un établissement ! Encore faut-il que cette situation favorable soit accompagnée d’un travail de qualité, d’efforts constants et d’une gestion attentive. Or, force est de constater que nombre d’entre vous ont su grâce à leur professionnalisme, profiter pleinement de cette donne positive. Je n’en suis pas surpris, parce que je sais de longue date que notre difficile métier nous a appris très tôt à être responsables, actifs, réactifs et inventifs.
Afin d’accompagner nos permanents efforts d’adaptation, il peut être utile de dresser une ébauche des tendances actuelles. On constate par exemple clairement que l’intérêt du public pour les food trucks est en baisse. Si l’idée d’aller acheter son repas à un marchand ambulant a connu au départ un engouement certain, il semblerait que la fièvre des débuts soit nettement retombée. Certes, ce concept conserve encore des adeptes, mais ils sont moins nombreux. Serait-il plus agréable de s’asseoir à l’abri des intempéries pour manger ? Ou bien, l’offre est-elle trop importante face à la demande ? Ou encore, le phénomène a-t-il passé de mode ? Sans doute un peu de tout cela, mais quoi qu’il en soit, les services de la Ville de Genève ont décidé de ramener de 10 à 5 le nombre d’emplacements dévolus à ce type de commerces.
C’est l’occasion pour moi de redire ici qu’il ne faut pas systématiquement céder à la panique à chaque naissance d’un nouveau concept, craignant une concurrence insupportable. Il faut y être attentif, s’y adapter, et faire confiance au bon sens des consommateurs. L’histoire montre que lorsque le succès est dû avant tout à un phénomène de mode, la mode passant constamment, le succès passe avec elle. Ainsi, au bout du compte, on constate qu’à l’évidence il y a de la place pour tout le monde, à condition de servir de la qualité à un prix juste.
Parmi les tendances en plein essor, on trouve les livraisons à domicile. Là encore, il conviendra de s’adapter à cette nouvelle demande. Les établissements qui s’adonnent déjà à cette pratique sont certes moins remplis, mais ne connaissent pas pour autant de baisse de chiffre, et s’organisent pour en tirer le meilleur bénéfice possible.
Le label « fait maison » connaît lui aussi un succès grandissant. Difficile de l’affirmer, mais il est toutefois très probable que ce concept soit durable parce qu’il correspond fortement à ce qu’une large tranche de la population souhaite de plus en plus.
En bref, même si personne ne va nous promettre un monde parfait pour demain, je reste néanmoins confiant sur les possibilités qui s’offrent à nous à moyen terme pour faire fonctionner nos commerces et travailler avec optimisme.
Soyez fiers d’exercer votre métier, soyez remerciés pour vos efforts et emplis de la confiance nécessaire à toute réussite. C’est dans cet esprit qu’aux portes de 2020, je forme pour vous tous, des vœux sincères de santé de bonheur et de prospérité.
Laurent Terlinchamp
Président