Aide pour payer les loyers : « Il faut faire un pas de plus »

Cette mesure exceptionnelle vise les petites et très petites entreprises, ainsi que les indépendant-e-s ne disposant pas de réserves ou de fortune liquide suffisante, et qui n’étaient pas en demeure de payer leur loyer avant le 17 mars 2020. Aussi, les microsociétés qui sont en mesure de pouvoir régler leur loyer du mois d’avril 2020 sont appelées à le faire.

La SCRHG salue cet accord qui fait suite à la réjouissante exemption par la Ville de Genève du paiement des loyers pour ses locaux commerciaux pendant la crise sanitaire. « Nous demandons d’aller un pas plus loin. La plupart des restaurateurs ont des loyers bien plus élevés et n’ont, dès lors, pas droit à ce soutien. Nous appelons de nos vœux la signature d’un nouvel accord en leur faveur qui pourrait prendre la forme d’un tiers à la charge de l’Etat, un autre tiers à celle du propriétaire, et le dernier incombant au locataire », avance Laurent Terlinchamp, président de la SCRHG qui est admiratif de l’engagement de tous, mais s’alarme de la situation de détresse financière dans laquelle se trouvent bon nombre de patrons.

Réduction de l’horaire de travail 
Pour une prise en charge rétroactive
A cette difficulté à payer les charges courantes, s’ajoute la problématique du versement des indemnités pour la réduction de l’horaire de travail (RHT). La Confédération a intimé l’ordre de fermer les établissements le 16 mars dernier. Il a été annoncé que les employeurs pouvaient avoir recours au chômage technique sans délai de préavis et de carence. Initialement, dans les faits, c’est la date de réception des documents par l’Office cantonal de l’emploi qui faisait foi. Grâce à l’intervention de la SCRHG auprès du Conseil d’Etat genevois et de GastroSuisse au niveau fédéral, c’est désormais la date de fermeture qui est prise en compte pour le début du versement des indemnités pour autant que les documents aient été envoyés le 31 mars au plus tard.

Pour des mesures renforcées
GastroSuisse et les faîtières cantonales ont pris acte de la volonté du Conseil fédéral d’opérer un déconfinement progressif. Si des dates ont été annoncées pour la réouverture des commerces et des écoles, pour le secteur de la restauration, c’est en revanche le flou total. « Il est urgent de trouver des solutions, martèle Laurent Terlinchamp. Nous vivons une catastrophe sanitaire et un tsunami économique. Nous nous battons afin d’obtenir un véritable soutien pour les établissements, qu’il s’agisse d’une aide à la prise en charge des loyers et de la véritable perte de gain des tenanciers. Il va falloir faire plus et vite si l’on veut éviter la fermeture définitive de 30 à 40% des restaurants. »

Le Cafetier

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