Vous avez dans votre entourage des amateurs passionnés qui passent des heures en cuisine pour concocter des mets dignes de grandes tables étoilées ? Alors, n’hésitez pas à leur proposer de tenter leur chance à la deuxième édition du concours « Une Histoire de cuisine… » mis sur pied par le chef Stéphane Décotterd du Pont de Brent et David Chamoso, des ateliers culinaires « Le Lab » à Corseaux.
Les candidats ont jusqu’au 23 mai pour cogiter autour d’une recette magnifiant un carré et une épaule d’agneau du pays. Pour ce faire, ils doivent se conformer au règlement et ne puiser que dans un panier imposé de produits régionaux (informations détaillées sur www.stephanedecotterd.com ou www.hc-lelab.ch).
La recette originale, accompagnée d’une photo, doit être envoyée à : info@hc-lelab.ch pour le dimanche 23 mai au plus tard.
Les 8 meilleurs candidats seront sélectionnés pour participer à la Grande finale aux Ateliers du Lab le samedi 27 juin 2020.
L’occasion de demander au chef du Pont de Brent comment il vit cette période de confinement et ce qu’elle lui inspire. Interview.
En ces temps d’incertitude liée à la pandémie, comment gardez-vous le cap au quotidien ?
Stéphane Décotterd : Au départ, il a fallu s’engager dans de nombreuses démarches administratives afin d’essayer de limiter la casse au niveau de l’entreprise, ce qui a pris pas mal d’énergie. Mais une fois cela fait, j’essaye de faire abstraction des soucis sur lesquels je n’ai aucune emprise et de profiter pleinement de cet « arrêt sur image » pour passer du temps en famille, lire, réfléchir, cuisiner pour le plaisir et m’octroyer de temps à autre une balade dans la nature afin de cueillir quelques herbes et champignons.
Car avec la vie que l’on mène, c’est aussi une chance de se retrouver avec autant de temps libre à disposition ! Il faut donc en profiter pour réfléchir, penser et rêver notre avenir…
Lancer un concours culinaire, pensez-vous que les gens aient la tête à cela ?
S. D. : Nous nous sommes posé la question, mais en même temps les gens n’ont jamais autant cuisiné que ces dernières semaines. Et surtout, beaucoup de monde a désormais le temps de se consacrer à ce genre de concours en faisant participer ses proches.
Est-ce que cette crise change votre regard sur le monde et/ou vous conforte dans les choix que vous avez faits ?
S. D. : Je suis conforté dans le choix de travailler uniquement avec des producteurs locaux. Autour de nous, nous avons des gens qui produisent de véritables trésors. Lors d’une telle crise, on se rend compte que la proximité avec les producteurs et la traçabilité que cela amène est un gage de qualité bien sûr, mais surtout de sécurité !
C’est une évidence, j’en suis convaincu depuis un moment. Et quand on voit le succès des marchés à la ferme depuis quelques semaines, peut-être que davantage de monde a compris cette vérité.
Quel message souhaitez-vous que les gens retiennent de cette crise ?
S. D. : Que malgré le manque de temps, ce n’est pas si compliqué de cuisiner chez soi et que le plaisir qu’on en retire n’est pas négligeable ! Que les gens continuent de faire leurs courses chez les petits producteurs locaux et oublient un peu les fraises d’Espagne et les asperges du Chili ! Que l’on réfléchisse à la pertinence et à la nécessité de prendre un vol lowcost et de fuir le pays à chaque week-end prolongé. Ces destinations méritent certainement qu’on s’y attarde un peu plus longuement et que l’on prenne le temps de les découvrir réellement et de s’imprégner de la culture locale…
M. M.