« En 2021, la grêle, les pluies abondantes et le mildiou ne nous ont guère épargnés. Avec moins de 970 tonnes, ce fut la vendange la plus maigre depuis 1957. Heureusement, l’année dernière ce sont plus de 1850 tonnes qui ont été récoltées sur l’ensemble de nos vignes. Le raisin est d’une très belle qualité et il promet d’excellents millésimes » indique Michael Teutsch, directeur de la Fédération des vignerons du lac de Bienne qui réunit une cinquantaine d’exploitations viticoles de la région.
Une moisson de médailles
Les vignerons de lac de Bienne sont d’autant plus confiants, que plusieurs d’entre eux ont été honorés l’année dernière en décrochant des distinctions cantonales, nationales et même internationales. Les chasselas, les pinots noirs ou gris, ainsi que d’autres spécialités de la région ont fait une belle moisson de médailles, lors du Grand Prix du Vin Suisse 2022, notamment. Du coup, ils n’hésitent pas à affirmer que leurs meilleurs vins comptent « parmi les meilleurs du monde ».
Bilingue, comme la plupart des vignerons de la région, Michael Teutsch est propriétaire du domaine « Festiguet » que sa famille exploite, depuis bientôt deux siècles, sur les hauteurs de Gléresse (Ligerz). Lui et ses pairs comptent surtout sur une clientèle alémanique, bernoise et zurichoise notamment, ou venue du Jura bernois voisin. « J’ai quand même quelques clients de Neuchâtel et même du canton de Vaud. Avec la pandémie, nous avons eu passablement de nouveaux touristes romands, et ils commencent à s’intéresser à nos vins », constate-t-il.
Plus de quarante cépages
Le vignoble du lac de Bienne s’étend sur quelque 220 ha, de Vigneules à Chavannes et La Neuveville, en passant par Daucher-Alfermée, Douanne et Gléresse, ainsi que par les vignes de l’Île Saint-Pierre et les communes viticoles de Cerlier, Champion et Anet. Plus de 40 cépages y ont trouvé leur terre de prédilection sur un sol calcaire qui se prête idéalement à la culture du chasselas, du chardonnay ainsi que des pinots. Parmi les spécialités de la région figurent le müller-thurgau, le gewurztraminer ou encore le sauvignon blanc, pour ne citer qu’eux.
Georges Pop