Les fruits et légumes de maître Jacot

Cette belle exploitation maraîchère, qui s’étend sur plus de 8 hectares et où s’offrent au regard de longues serres en tunnel, a été créée en 1984 par l’homme qui lui a donné son nom. Après son décès, il y a six ans, c’est son fils Éric, 36 ans, qui a pris les choses en main, forte de l’expérience acquise à l’École d’agriculture du Valais – Châteauneuf et lors des années de travail aux côtés de son père. Il est aujourd’hui secondé dans ses œuvres par son épouse Marine, sa maman Sandra, son frère Yves et sa cousine Hélène. Chaque année, au retour des beaux jours, Darek et Bobek qui « font partie de la famille », arrivent en renfort de Pologne. 

Vente directe, marchés et livraisons
« Ici, compte tenu de la nature lourde de la terre, on ne fait pas d’asperges blanches. Nous produisons des asperges vertes, pâles ou foncées, ainsi que des violettes. Actuellement nous avons ici quelque 7 mille plants », indique Éric qui précise : « Nos produits partent en vente directe dans notre magasin, nos self-services, ainsi que sur les marchés où nous sommes très régulièrement présents, à Corcelles-près-Payerne ou Estavayer-le-Lac, par exemple. Nous livrons aussi nos produits frais à plusieurs établissements de la région, des restaurants, notamment. »

À vrai dire, les asperges ne représentent qu’une petite partie de la riche production de fruits et légumes qui sort chaque année des serres et de la terre de cette dynamique exploitation broyarde : doucette, salades, aubergines, courgettes, courges, cotes de bette, radis, carottes, diverses variétés de tomates, poires, pommes, etc. La liste pourrait figurer dans une encyclopédie végétale. « Nous cultivons une bonne centaine de variétés, au gré des saisons », explique le maître des lieux.

Un « allié de la nature »
La famille Jacot est fière de n’utiliser aucun produit phytosanitaire. « La nature sait très bien se réguler elle-même », explique Éric qui stimule la pollinisation de ses plantes en recourant à des hyménoptères et en intégrant des insectes prédateurs à ses cultures pour éliminer les nuisibles. Le domaine abrite des « hôtels à insectes » ; des tas de pierres et des branches ; un rucher et une quarantaine de nichoirs à oiseaux. Les cultures sont espacées pour permettre une meilleure circulation de l’air et les engrais sont tous bios.

« La nature est notre meilleure alliée. Notre priorité est donc de la respecter », souligne ce maraîcher hors pair.

Georges Pop

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