Jessica Sbaraglia

La grande et belle Jurassienne s’est muée en maraîchère, sur les toits plats du Rocher. Jessica Sbaraglia, enfant de Delémont et mannequin internationale, vit à Monaco depuis six ans. Depuis un an et demi, elle travaille sur un projet de culture bio urbaine, avec l’appui du Palais. SAS le prince Albert II s’est récemment déplacé en personne, pour couper le ruban inaugurant la première réalisation. 

Avec sa startup, Terre de Monaco, Jessica Sbaraglia ambitionne de transformer les toits, terrasses et balcons de Monte-Carlo en autant de plantations de fruits et de légumes biologiques. Monaco, sur les deux km2 de la principauté, ce micro-état est l’une des zones urbaines les plus denses au monde: seules quelques centaines de mètres carrés de jardins, squares et giratoires ont échappé à la pierre et au béton, mais les toits plats disposent de plusieurs milliers de m2: une surface idéale pour des bacs et jardinières permettant de faire pousser framboises, tomates, concombres, laitues, radis, herbes aromatiques, haricots, pois chiches et d’autres variétés plus rares ou plus anciennes… L’ensemble du concept a été imaginé avec une priorité donnée à l’écologie, ainsi même les bacs sont issus de bois de forêts certifiées.

Une nostalgie du jardin familial
La jeune Suissesse Jessica Sbaraglia qui a travaillé dans l’univers de l’horlogerie et du sport automobile électrique, gardait de son enfance à Delémont la nostalgie du jardin familial, que ses parents cultivaient avec passion, et qui leur permettait d’être autosuffisants pour les légumes, du printemps à la fin de l’automne. Elle en cultive le goût du vrai légume, bio avant l’heure, qu’elle ne retrouvait plus dans les commerces actuels. Là où chacun n’apercevait que béton, macadam et pierre, elle a vu des oasis de verdure et autant de potagers potentiels, notamment dans le quartier de Fontvieille, gagné sur la mer entre 1966 et 1973, dont les immeubles alignent balcons, terrasses et toits plats face au palais princier.

Des bacs sur les toits
Terre de Monaco propose une formule avec sous-location des bacs contre intéressement aux bénéfices de la vente des fruits et légumes, pour un toit plat excédant 100m2, et va mettre en route des ateliers et cours de jardinage. 
Jessica Sbaraglia est confiante: on peut tout faire pousser,-sauf des arbres nécessitant des racines profondes-, des baies et fruits rouges, sur plants ou sur arbustes, des racines, légumes de pleine terre et herbes aromatiques. Dans des bacs de 15cm à près d’1m pour les plus profonds, elle a, avec ses deux collaborateurs (un ingénieur agronome et un jardinier maraîcher) soigneusement étudié ce qui peut s’adapter à ces conditions. 
Bientôt, des poulaillers et des ruches devraient rejoindre les bacs à fruits et les légumes de la startup.
www.terredemonaco.com
 
JC Genoud-Prachex