Chaque année, au mois de septembre, la Ville de Genève participe à la Semaine du Goût et invite cafés et restaurants à s’engager pour une cuisine de produits locaux, de saison et faits maison. Cet événement est réalisé par le Service Agenda 21–Ville durable, dans le cadre de son programme «Nourrir la ville», visant notamment à soutenir les produits agricoles locaux et sensibiliser la population au «bien manger».
Les restaurateurs genevois sont des partenaires essentiels de cette action, avec notamment l’Etat de Genève et l’OPAGE (Office de promotion des produits agricoles de Genève). Le président de la Société des Cafetiers Restaurateurs et Hôteliers de Genève (SCRHG) Laurent Terlinchamp nous livre son analyse.
Monsieur Terlinchamp, chaque année la Ville de Genève participe à la Semaine du Goût en invitant les membres de la SCRHG à s’engager pour une cuisine à base de produits locaux, de saison et fait maison. L’année passée 52 restaurants ont participé. Cette année, ils seront à peu près le même nombre. Qu’en pensez-vous?
«Les efforts de la Ville de Genève et de la SCRHG portent leurs fruits. On note un développement important des catégories représentatives du marché. Nous sommes heureux, en tant qu’association faîtière, de promouvoir cet évènement et de distribuer un prix des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève.»
Quel est l’apport de la Semaine du Goût?
«La semaine du goût dans l’esprit des restaurateurs est une démarche permanente d’utilisation et de mise en valeur des produits locaux qui, en plus d’être des produits de proximité, sont des produits de qualité. Dans cette période économique difficile, la seule démarche qui vaille est celle de la qualité offerte à nos clients, qui ne se satisfont plus d’une cuisine moyenne ou en manque d’inspiration».
Quels conseils donneriez-vous aux restaurateurs pour améliorer leur offre qualitative?
«Le futur d’une profession passe toujours par la qualité et c’est réjouissant de le savoir. Il faut féliciter ceux qui s’engagent au quotidien pour une cuisine qualitative, ainsi que tous nos producteurs locaux qui nous procurent jour après jour des produits d’exception. Nous remercions tout particulièrement la Ville de Genève et sa magistrate, qui est l’initiatrice de cet évènement».
Comment jugez-vous la participation des restaurateurs à cette manifestation?
«Pour l’instant, on remplace ceux qui partent. Nous enregistrons une cinquantaine de participants en moyenne. Ils font exister un évènement qui met en évidence les produits du terroir. C’est une fête magnifique. Tout ce qu’on peut faire à Genève en faveur de produits de qualité est digne d’éloges. D’année en année, on voit progresser les initiatives individuelles à la Semaine du Goût. Année après année, nos concitoyens sont toujours plus heureux de participer à cette manifestation. L’important est qu’ils achètent des produits du terroir. Que ce soit dans un grand restaurant étoilé ou dans un restaurant de quartier, c’est la même chose. La Semaine du goût n’est pas élitiste».
Avec l’OPAGE et son label GRTA (Genève Région – Terre Avenir), Genève a mis sur pied des instruments originaux de promotion de son terroir. Comment jugez-vous l’action de nos autorités dans ce domaine?
«Il existe une volonté soutenue de l’OPAGE (Office de la Promotion des Produits Agricoles de Genève) de mise en valeur des produits de la région. Elle rencontre beaucoup de succès, notamment dans le domaine de la viande. Les consommateurs sont demandeurs de produits locaux. Ils veulent connaître les producteurs. Aujourd’hui par exemple, les vins genevois sont bien représentés sur les cartes de nos restaurants. Cela continuera de se développer. Nous avons beaucoup de bons produits locaux. Maintenant, c’est aux restaurants d’en parler et de mettre en avant les produits de la région genevoise».
Pascal Claivaz