Le groupe Aimé Pouly a choisi de bannir l’ingrédient le plus controversé du moment: l’huile de palme. Les pains et pâtisseries en sont désormais exempts.
L’omniprésente huile de palme, désignée aussi sous le terme «huile végétale» n’est pas une fatalité. Le groupe Pouly en fait la démonstration depuis octobre en proposant des produits faits à partir de beurre, d’huile de tournesol et de colza. Les produits proposés dans les 65 magasins romands, les restaurants, les cantines ou les EMS avec lesquels le groupe travaille sont garantis sans huile de palme. Les fournisseurs signent une charte plus stricte que la RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) pour livrer de la pâte de cacao et autre mayonnaise issue d’un mode de production durable. La démarche a nécessité deux ans d’effort et des investissements en machines à hauteur de 300 000 francs. La volonté de vendre des produits sains a cette fois-ci pris le dessus sur les bénéfices économiques. En effet, le succès de l’huile de palme s’explique par sa facilité à la travailler et son coût peu élevé. Mais les plantations intensives de palmiers en Indonésie et en Malaisie provoquent d’importants dégâts sur l’écosystème local.
Ernest Ghislain