Directeur du Centre de formation professionnel services hôtellerie restauration (CFP SHR) au Petit Lancy, Angelo Boschetto est un ancien de l’Ecole hôtelière de Genève. Ses premières expériences en hôtellerie lui ont rapidement fait découvrir un goût pour la formation, qu’il a ensuite développé notamment chez GastroSuisse.
Valaisan arrivé à Genève à la fin des années 1980 pour intégrer l’Ecole hôtelière de Genève (EHG), Angelo Boschetto avait la certitude de s’épanouir dans l’hôtellerie. Peut-être parce que ses parents restaurateurs lui avaient déconseillé d’aller dans cette voie. Peut-être aussi parce qu’adolescent, il leur donnait des coups de main l’été. Lors de son stage de fin d’études, il assure personnellement différents cours au sein de l’EHG. Le métier le séduit aussitôt. «C’est très agréable de monter des cours créatifs, de les donner et de trouver l’angle qui passionne les étudiants», dit-il. Sa vocation est là, entre l’hôtellerie-restauration et la formation. Dans la foulée de ses études, il enseigne donc pour la fédération des cafetiers-restaurateurs, l’actuelle GastroSuisse, et va encadrer des apprentis dans leurs expériences inter-entreprises, à Neuchâtel, pour, précise-t-il, «découvrir une autre partie de la Suisse». De retour à Genève, il est directeur des opérations pratiques au restaurant le Vieux-Bois pendant six ans. Les chantiers ont été nombreux pour mettre en valeur l’école. «Alain Brunier, le directeur, venait d’arriver et nous avions la même vision, les mêmes objectifs; cela m’a permis d’être innovant et d’aller de l’avant». Les satisfactions professionnelles s’enchaînent. En 2007, il a l’occasion d’emmener trois étudiantes servir le repas de Noël au Conseil fédéral, à Berne.
Angelo Boschetto aime passer trois ou quatre jours dans une ville étrangère. «Quand je peux, je pars avec ma femme et mes trois filles». Sinon, les week-ends sont plutôt tranquilles. «Je vois beaucoup de monde la semaine, alors je reste en famille. Je me documente sur les nouvelles tendances dans l’enseignement ou je lis des romans d’espionnage, qui font oublier tout le reste».
Depuis le mois de mars, il est directeur du Centre de formation professionnel. «C’est le poste que je souhaitais». Il planche sur l’ouverture au Petit-Lancy d’une cafétéria formatrice, tenue par des apprentis, et inspirée du restaurant le Vieux-Bois. Elle devrait voir le jour en septembre prochain. «Ce projet est un peu la cerise sur le gâteau», dit-il. C’est une façon concrète de faire le pont entre restauration et formation, et, pour lui, l’occasion de côtoyer les élèves différemment.
Benjamin Philippe