Bertrand Favre: «Les jolies terrasses méritent d’être récompensées»

Co-organisé par la Société genevoise d’horticulture et la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève, le concours des terrasses fleuries est devenu au fil des années une tradition estivale. Interview de Bertrand Favre, président de la SGH, alors que les inscriptions sont ouvertes.

Comment a été l’édition 2014 du concours des terrasses fleuries?
Ce fut une belle année en termes de participation. Nous avons pu nous réjouir de voir de nouveaux candidats en compétition. A cause de la pluie une grande partie de l’été, l’année a été catastrophique, mais la saison s’est prolongée jusqu’à la fin octobre et les clients des restaurants ont bien pu en profiter. On peut vraiment espérer que l’année 2015 soit ensoleillée dès le début.

Qui peut participer au concours des SGH et SCRHG?
Tout restaurateur genevois peut s’inscrire dans sa catégorie. C’est gratuit. Ceux qui ont des terrasses en bois en ville, par exemple, prouvent qu’ils font de grands efforts pour leurs clients. Ils méritent d’être reconnus et récompensés. Et dans notre concours, chacun a sa chance. On voit déjà de jolies choses en ville.

Quels sont les éléments à respecter pour espérer gagner le concours?
Les critères vont de la conception de la plantation à l’originalité du choix des plantes. La texture et l’harmonie des couleurs comptent beaucoup. L’abondance de fleurs, leur densité au mètre-carré, et leur volume sont également très importants. Il est possible de jouer avec les plantes annuelles et les graminées, qui ne donnent pas seulement des fleurs, mais ajoutent de la verdure. En somme, les critères du concours sont professionnels, mais ils sont adaptés pour des gens qui ne sont pas des professionnels du jardinage. 

Quand faut-il planter et mettre sur pied sa terrasse?
En principe, les plantes annuelles ne se plantent pas avant les Saints de glace, les 11, 12 et 13 mai. Il y a en effet des risques de petites gelées. 

Que ne faut-il pas faire en matière d’arrangement floral?
Il ne faut pas utiliser de plantes non adaptées à la situation. Les buveuses, comme les impatiences, doivent, par exemple, rester à l’ombre, et non en plein soleil. Il ne faut pas non plus faire de la monoculture, même sur de petits espaces. Plutôt qu’une petite jardinière qui reste en place, les restaurateurs peuvent opter pour deux types de fleurs, éventuellement une belle plante qui retombe.

D’autres conseils aux participants?
Actuellement, la tendance est de créer du volume avec les fleurs, mais aussi de jouer sur la mixité des végétaux, pour donner une meilleure ambiance. On peut jouer sur les contrastes avec le feuillage décoratif. Les textures sont plus visibles de loin. Les plantes demandent de l’entretien, il ne faut pas juste planter mais bien mettre de l’engrais ou arroser en tenant compte des fleurs. Le recours à une entreprise privée est possible, mais pas obligatoire pour gagner. Les lauréats de l’an dernier en sont la preuve.
Dans les garden-centers, il y a de très bons conseillers, capables d’aiguiller au mieux pour assurer des plantes qui tiennent jusqu’à la mi-octobre. Les participants peuvent aussi nous contacter en amont pour avoir des conseils. C’est tout à fait possible. 

Benjamin Philippe