Catherine David

Coordinatrice de la Semaine du goût depuis 2003, Catherine David, native de Genève, est co-présidente du convivium Valais de l’association Slow Food.

Le plaisir de travailler la terre, Catherine David l’a connu très tôt, notamment chez son grand-père et ses oncles agriculteurs fribourgeois. Elle en a ensuite personnellement fait l’expérience au quotidien, il y a près de 25 ans, quand avec son mari, elle fut amenée à s’occuper d’un domaine viticole à Lens, près de Montana, en Valais. Pendant dix ans, elle a géré les vignes, de la taille à la récolte, profitant d’une période bénie. «Quand nous nous sommes lancés, le raisin se vendait plus facilement, souligne Catherine David. Aujourd’hui, les vignerons ont du mal à s’en sortir». Précurseurs, ils furent parmi les premiers à proposer des repas-dégustations «accords mets et vins». Les affaires se portaient d’autant mieux que les bouteilles étaient distribuées, entre autres, par sa famille à Fribourg. Ainsi, toute la famille participait. La période était des plus stimulantes. Elle se souvient, «en travaillant en extérieur, en tant qu’indépendante, j’éprouvais un merveilleux sentiment de liberté». 

L’aventure vigneronne s’acheva, Catherine David redevint employée de commerce à Genève. Une amie cuisinière lui suggéra de postuler au poste de coordinatrice d’une manifestation promise à bel avenir, la Semaine du goût. Si c’est encore aujourd’hui une grande émotion pour elle d’en gérer l’organisation et l’administration, elle ressent une grande satisfaction en songeant notamment que le magazine de la fête paraîtra pour la quatrième année. «A partir du mois d’avril, tout notre énergie est focalisée sur cette publication et sur l’organisation». 

La santé et le patrimoine
Adepte de la gymnastique douce, Catherine David s’intéresse aux plantes sauvages et suit actuellement une formation d’herboriste. «C’est une recherche personnelle qui me permet de me reconnecter avec un savoir très ancien». L’idée est ensuite d’animer elle-même des formations. «J’aimerais enseigner comment se donner les moyens de se soigner, au sens de prendre soin de soi», révèle-t-elle. Mettre d’autres informations à portée, présenter d’autres façons de faire, la passionnent.
Depuis sept ans, elle partage sa vie entre Lausanne où sont les bureaux de la Semaine du goût, et le Valais, son canton d’adoption, où elle réside. Pour défendre les producteurs régionaux et sensibiliser ses concitoyens au risque de voir disparaître des acteurs historiques et indispensables, elle est devenue il y a peu co-présidente du convivum Valais, de Slow Food. «Avec mon collègue Camille Crettol, par ailleurs vigneron et encaveur à Fully, nous nous soutenons l’un l’autre. Ce fonctionnement permet d’avoir un autre point de vue et de se répartir les tâches.» Le convivium Valais sera d’autant plus dynamique.

Benjamin Philippe