« La foule a pris d’assaut les caves dès le jeudi. C’était incroyable ! Il est vrai que nos spécialités sont un vrai trésor. Et puis cette affluence a aussi largement profité aux restaurateurs et aux hôteliers du canton », constatait, manifestement ravi, Gérard-Philippe Mabillard, le directeur de l’Interprofession de la vigne et du vin du Valais. Ce samedi en fin de matinée, il faisait étape à la cave La Madeleine, à Vétroz, au pays de l’Amigne, le vin aux abeilles.
Des vignerons aux petits soins
André Fontannaz, fondateur du domaine en 1991, son équipe et toute sa famille, à commencer par ses deux filles, Chloé et Camille, étaient aux petits soins pour exaucer les attentes des visiteurs, assurément comblés, qui avaient joyeusement envahi la salle et la terrasse. « L’Amigne est un de nos vins emblématiques, c’est vrai ! Mais nos hôtes ont un grand choix : Pinot, Cornalin, Humagne, Malvoisie, Syrah, etc. Nous leur proposons régulièrement notre rosé Les Gamines, allusion à mes deux filles, ou encore nos excellentes Magdalena rouge ou blanc. Ce sont des assemblages maison de cépages élevés en barrique », expliquait, empressé, le maître des lieux.
Des touristes espagnols « encantados »
Même ambiance festive, non loin de là, au Domaine de Jean-René Germanier. Les places de parc s’y faisaient rares, devant une terrasse couverte, pleine de visiteurs qui trinquaient gaiement aux sons d’un petit orchestre. « Nos hôtes viennent de partout en Suisse, mais aussi de l’étranger », constatait Gilles Besse, le directeur associé du domaine, tout en guidant dans le dédale des caves un groupe de touristes espagnols qui se déclaraient «encantados» de leur visite. Jean-René, le boss, a lui insisté pour nous faire déguster sa Syrah Réserve CAYAS. Bien lui en a prit ! Ce nectar nous a laissé un séduisant goût de reviens-y. Merveilleusement… perfide !
Plus de 230 caves valaisannes ont ouvert leurs portes du 18 au 20 mai. Leurs hôtes ont pu y déguster quelque 55 cépages. « Grâce à ces beaux moments partagés, notre vignoble fait chaque année le plein de nouveaux clients », constatait Gérard-Philippe Mabillard. Il ne cachait guère son plaisir.
Georges Pop