Le Pacte de Milan de politique alimentaire urbaine rassemble toutes les villes dans le monde qui veulent développer des systèmes alimentaires durables. Ces systèmes doivent fournir des aliments sains et abordables à tous dans le respect des droits fondamentaux des humains et des animaux.
Lors de la 1ère journée nationale du Réseau des Villes du Goût, qui s’est tenue à Fribourg le 28 avril, 6 villes (Fribourg, Morges, Sion, Bulle, Onex et Moutier) ont décidé de se joindre aux 4 premières déjà signataires, rejoignant les 260 villes internationales qui adhèrent à la démarche. L’événement, organisé par la Semaine suisse du Goût, a eu lieu à l’Aula Magna de l’Université de Fribourg dans le cadre de Fribourg Ville du Goût 2023.
Depuis 2002, la Semaine suisse du Goût désigne chaque année une Ville du Goût, ambassadrice privilégiée durant l’édition annuelle. Désormais, les futures Villes du Goût devront signer ce pacte et ainsi s’engager à travailler au développement de systèmes alimentaires durables, inclusifs, résilients, sûrs et diversifiés.
A cet effet, le Pacte de Milan préconise toute une série d’actions que les villes peuvent choisir de mettre en place. Celles-ci ont trait à des thématiques telles que la gouvernance, la promotion d’une alimentation durable et d’une bonne nutrition, l’appui à la production alimentaire, la garantie de l’équité sociale et économique, la gestion de l’approvisionnement et de la distribution alimentaire, sans oublier la prévention du gaspillage alimentaire.
René Longet, ancien Maire de la Ville d’Onex, délégué à Fribourg le 28 avril pour signer le Pacte de Milan, se réjouit de ce coup d’accélérateur en matière de systèmes alimentaires durables. « Quand Onex a été choisie pour être Ville du Goût en 2010, il a fallu convaincre des élu. e. s réticent. e. s au conseil municipal qui posaient la question du droit de la collectivité à s’intéresser à ce que les gens mangent. Treize ans plus tard, on peut se féliciter que la Semaine du Goût ait ouvert les portes, en montrant les bonnes pratiques et en apportant la preuve qu’une alimentation durable ne sacrifie rien au goût. »
Et René Longet de relever avec enthousiasme l’évolution d’un événement inscrit au calendrier en septembre vers quelque chose qui se pérennise dans la durée en entrant dans les mœurs et la pratique courante : « Aujourd’hui, la rencontre des Villes du Goût, et la signature de la Charte situent plus clairement encore ces engagements municipaux et permettent de mieux se projeter dans l’avenir. Nous fondons un réseau, et nous fondons une politique alimentaire ».
M. M.