La bière sans alcool plaît de plus en plus. Comment expliquer ce phénomène ?
Yan Amstein : Tout simplement parce de grands progrès dans la confection de cette boisson ont été réalisés. Autrefois, la bière sans alcool n’était tout simplement pas bonne. On cuisait la bière pour ôter l’alcool et le goût en pâtissait grandement. Ce type de bière était avant tout destiné aux anciens alcooliques.
Comment crée-t-on ce type de bière aujourd’hui ?
Y. A. : On peut brasser la bière d’une manière traditionnelle et en extraire l’alcool ensuite, notamment par un processus de vaccum. C’est un procédé onéreux, de loin pas à la portée de tous. Il est également possible de travailler un mou liquide de céréales sans fermentation, pour les buveurs qui souhaitent un produit à 0% d’alcool pour des raisons ethniques ou religieuses. Le procédé le plus récent est de brasser avec des levures qui s’arrêtent de travailler en dessous de 0,5%. Cela donne des bières au goût très proche d’un produit avec alcool. Cette méthode a permis de démocratiser la confection de bières sans alcool auprès des petites brasseries qui font un excellent travail.
Quel est le consommateur type de ces nouvelles bières sans alcool ?
Y. A. : Ces bières s’adressent à tous ceux qui veulent consommer moins d’alcool tout en ayant du plaisir à boire. C’est aussi un produit très prisé des sportifs d’élite, car la bière contient beaucoup de sédiments excellents pour régénérer les muscles après l’effort.
Propos recueillis par Manuella Magnin