Kenya, thé aux pratiques durables

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À Kericho, on travaille pour Unilever. Le propriétaire de la marque Lipton y a développé une agriculture durable relativement exemplaire.
A Kericho, petit paradis kenyan à proximité du lac Victoria, on ne voit que ça: des plantations de thé sur des milliers d’hectares. Elles sont certifiées Rainforest Alliance de l’ONG américaine spécialisée. La forêt est naturelle ou replantée d’eucalyptus. L’exploitation de 8 250 hectares, à 97% en énergies renouvelables, produit 35 000 tonnes de thé noir par an.
 

17 000 maisons
Avec 17 000 maisons, des crèches, des écoles primaires, 2 collèges, 4 centres médicaux et un hôpital de 87 lits, Lipton (Unilever) dépense chaque année plus de 1,1 million d’euros pour cette communauté de 60 000 personnes. Le groupe anglo-néerlandais étend ses efforts aux plantations des 200 000 producteurs locaux et à leurs 50 000 tonnes de thé annuels.
Lipton a misé, dès le milieu des années 1990 et plus vite que la concurrence, sur le développement durable. A ses fournisseurs réguliers comme sur son propre domaine, elle a imposé des conditions de travail décentes, une utilisation raisonnée des intrants chimiques et la préservation de la forêt et des cours d’eau.
 

Durable partout
Aujourd’hui qu’ils se trouvent au Kenya, en Tanzanie, au Malawi, en Indonésie, en Inde, en Argentine ou au Sri Lanka, plusieurs centaines de milliers de petits producteurs sont désormais concernés par les règles de développement durable de Lipton (qui achète chaque année 12% à 15% de la production mondiale de thé).
Les deux tiers de la production mondiale sont couverts par 4 pays: l’Inde, le Sri Lanka, la Chine et le Kenya. Le Kenya arrive en tête en terme d’exportations (22 %), devant le Sri Lanka et la Chine (19 % chacun), puis l’Inde (10%).

JC Genoud-Prachex