« Je n’aime pas l’hiver car je m’y ennuie. Je ne peux même pas jardiner. Il y a quinze ans, pour me faire passer le temps, mon épouse m’a offert un livre sur les sciences oubliées. Je suis tombé sur le chapitre consacré au brassage. J’ai été fasciné, subjugué, emballé… C’est comme ça que tout a commencé. Au début, je me suis mis au travail, dans ma cave, avec une simple casserole », raconte Frédéric avec un bel enthousiasme.
Malt et houblon indigènes
Il poursuit, intarissable : « Mon épouse et moi avons formellement ouvert notre brasserie il y treize ans. Au début je produisais mon malt moi-même et j’utilisais le houblon planté dans mon jardin. Mais devant une demande croissante, j’ai du passer à la vitesse supérieure. Aujourd’hui je me fournis à la malterie de Delémont. Mon houblon, quant à lui, est exclusivement issu de producteurs suisses ».
Quatre variétés de mousses sortent désormais des cuves de La Courtysane : La Mont-Soleil, une blonde rafraîchissante, herbacée avec une légère amertume – « Nos meilleures ventes », précise Frédéric ; La Doux, une bière blanche légèrement anisée, parfumée à l’orange ; L’Erguelle, une noire maltée à la mousse onctueuse qui se déguste comme un vin, et enfin La Teresina, une blonde très fruitée avec une amertume bien présente.
Une entreprise écoresponsable
Notre ingénieur-brasseur s’honore d’être un chaud partisan de l’économie circulaire. Et il est efficacement passé de la parole aux actes : « Notre brasserie tourne à l’énergie solaire ; les résidus du brassage servent à produire du gaz naturel ; de plus mon épouse et moi récupérons toutes nos bouteilles qui sont lavées et réutilisées. Notre bilan carbone est proche de zéro », indique-t-il avec une pointe de fierté.
Les bières de La Courtysane sont présentes dans plusieurs commerces et établissements du Jura Bernois, ainsi que sur la plateforme D/CLIC terroirs.
Georges Pop