Quelles évolutions sont à attendre dans le secteur de l’emploi ces prochaines années? L’hôtellerie et la restauration vont-elles poursuivre leur politique d’engagement? Interview de Lionel Fontaine, directeur de l’agence de placement Hotelis.
Comment se porte l’emploi dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration?
Globalement bien. Je constate que les entreprises ont de plus en plus recours aux charges variables, c’est-à-dire à l’emploi temporaire, afin de faire face à des besoins ponctuels d’employés. Nous avons de plus en plus de demandes liées aux fluctuations saisonnières. Nous nous occupons de la vérification complète des dossiers des candidats afin de proposer aux entreprises du personnel de qualité sur lequel elles peuvent compter. Nous nous différencions des autres agences de placement car nous avons notre propre centre de formation.
Est-il difficile de recruter du personnel qualifié dans ce secteur?
Oui, chaque année, notre tâche est plus difficile. Nos frais d’engagement augmentent, mais nous persistons dans notre démarche de qualité. Il faut dire que le secteur de la restauration et de l’hôtellerie attire moins les jeunes. Même si certaines émissions culinaires donnent des envies de carrière, les nouvelles générations préfèrent se tourner vers des métiers dans les bureaux. Nous sommes loin de l’engouement des années 90 ou 2000, les métiers de la restauration et de l’hôtellerie comportent souvent des horaires irréguliers. Pour travailler dans ce secteur, il faut vraiment être passionné. Sans cette motivation constante, cela est plus difficile.
Vous restez néanmoins confiant pour ces prochaines années?
Oui, tout à fait. Nous travaillons avec près de 80% des hôtels de Genève. Je vois que le secteur se porte bien et continuera à bien se porter ces prochaines années. Tant qu’il y aura des congrès ou des événements importants comme le Salon de l’Automobile, le secteur se portera bien. C’est essentiel pour notre pays.
Propos recueillis par Fabio Bonavita