Après 50 ans en cuisine, qui l’ont mené des plus grands palaces au Cerf à Rougemont, le Valaisan Edgard Bovier a cumulé les étoiles, les points et les honneurs. L’homme n’a toutefois jamais oublié le lien profond qui le lie à l’art culinaire. « Pour moi, la cuisine n’a jamais été qu’un simple métier. C’est une passion, un héritage vivant, un langage universel qui rassemble. Le goût du terroir, c’est bien plus qu’une question de saveur. C’est une histoire que l’on raconte à travers un plat, un souvenir d’enfance réveillé par une odeur, une transmission précieuse entre générations. »
Un souvenir d’enfance ? Le chef en parle avec émotion : « Qui n’a jamais été transporté par une bouchée dans la cuisine de sa grand-mère, là où mijotaient des recettes secrètes où chaque ingrédient avait une âme ? Derrière chaque produit de notre terroir, il y a des hommes et des femmes passionnés, des artisans du goût, qui travaillent avec patience et exigence. »
Honorer les artisans
Au travers de ses mets les plus simples et les plus élaborés, Edgard Bovier n’a de cesse d’honorer les artisans : du fromager qui affine ses meules avec amour, au vigneron qui attend le bon moment pour vendanger, en passant par le maraîcher qui cultive ses terres avec amour.
C’est peu dire qu’il prend aujourd’hui son rôle de Parrain de la Semaine du Goût 2025 avec cœur pour que tous les mangeurs du pays redécouvrent ensemble le plaisir du local.
« En choisissant le local, nous ne faisons que savourer des mets d’exception. Nous honorons ces artisans, nous soutenons une agriculture durable et nous préservons une richesse inestimable de goût et de culture. Nos fromages affinés, nos meringues légères, nos vins d’exception, ces saveurs racontent notre histoire, forgent notre identité. Promouvoir le goût du terroir, c’est avant tout préserver un art de vivre, un patrimoine immatériel que nous avons le devoir de protéger. »
Manuella Magnin