« Des blancs sapides et des rouges croquants »

Les quantités de raisins récoltées ont été très faibles en raison des aléas climatiques. Est-ce juste de parler d’annus horribilis dans le vignoble genevois ? 
Dorian Pajic : Effectivement, entre le gel printanier, les multiples averses durant la saison végétative et la grêle sur certaines régions du canton, la quantité de raisin récoltée a été en moyenne plus faible sur le territoire genevois. Les statistiques de 2024 démontrent une baisse conséquente d’environ 25% de récolte par rapport à une année normale. Même si l’ensemble du vignoble genevois n’a pas été touché de la même manière, ce fût un millésime où vignerons et vigneronnes ont dû batailler tout au long de la saison pour sortir une qualité de raisin optimale.

A quoi peut-on s’attendre en ce qui concerne les blancs et les rouges ?
D. P. : Les vins blancs sont frais, aromatiques et sapides à la dégustation. Les vins rouges sont quant à eux croquants, gourmands et équilibrés. En revanche, ils n’auront sûrement pas un potentiel de vieillissement aussi important que les deux millésimes solaires précédents que
sont 2022 ou 2023, le temps nous le dira.

Est-ce que le travail du vigneron à la vigne comme à la cave peut faire la différence sur un millésime compliqué ?
D. P. : Bien sûr, un travail appliqué de la part du vigneron ou de la vigneronne fait une grande différence sur le produit final. En commençant par une viticulture précise tout au long de l’année puis un travail rigoureux et méticuleux à la cave. Le choix de la date des vendanges ou encore des itinéraires de vinification selon le cépage et le millésime sont des exemples concrets qui peuvent influencer le vin final sur un millésime compliqué.

Propos recueillis par Manuella Magnin