« Il faut reconnaître que la dernière vendange a été très difficile. Les conditions météo étaient défavorables. Il a fallu beaucoup, beaucoup trier… Jusqu’à 65% de la récolte sur certains parchets », reconnaît Mattéo Murphy. Il ajoute aussitôt : « Mais le tri a de bons côtés. Il permet de produire des vins de qualité… Oui ! Je sais : tous les vignerons vantent toujours la qualité lorsque la quantité n’est pas au rendez-vous. Mais dans notre cas, c’est vrai ! (rires)… »

Des blancs et des rosés prometteurs
Pour mémoire, les 14 ha de vignes profitent ici d’un sol d’argile et de molasse, protégés du vent par les « Crottes de Cheyres », les falaises qui dominent la région. Leur croissance bénéficie aussi de la proximité du lac qui autorise une certaine douceur à la saison froide. « Cette année nous aurons d’excellents blancs et rosés, très frais et aux saveurs exaltées. Pour les rouges, il faudra encore attendre… », affirme avec assurance le représentant de ce « Petit Poucet » des domaines vitivinicoles romands.
Des rendez-vous en cascade
Les occasions ne vont pas manquer, ces prochains mois, pour découvrir les vins de ce joli coin de pays : caves ouvertes et restauration avec les spécialités de terroir, le 26 avril ; le « Festi’Cheyres-Cheyres Plage » et ses bars au bord du lac, les 11, 12 et 13 juillet, sans oublier la Fête des Vendanges de Cheyres, les 11 et 12 octobre. « Elle est moins fréquentée que celle de Neuchâtel mais l’ambiance est formidable », souligne Mattéo Murphy.
Il complète : « Ah ! En octobre nous serons présents au Comptoir broyard de Payerne, dans le canton de Vaud. Il faut absolument y venir une fois. C’est une des dernières foires authentiquement agricoles ».
Georges Pop