Souriant et détendu, Benjamin Eulau a été ravi de répondre au journal Le Cafetier, dans la langue de Molière qu’il affectionne. Il est certain que la manifestation sera un très beau moment partagé pour tous les professionnels du secteur.
B. E. : Notre salon est le plus important événement du pays, et même au-delà, pour le monde de l’hôtellerie, de la restauration, de la gastronomie sous toutes ses formes, et aussi pour les secteurs de l’accueil, de la santé et du bien-être. C’est sincèrement un immense plaisir d’être de retour après quatre ans d’absence, même s’il a fallu beaucoup de patience et énormément de travail pour préparer cette édition. Mais nous sommes désormais à bout touchant, avec la certitude qu’Igeho 2023 sera couronné de succès. Je me réjouis beaucoup.
À quoi attribuez-vous les difficultés initiales ?
B. E. : Beaucoup de professionnels, les restaurateurs, les hôteliers et d’autres encore, ont connu des moments très difficiles. Certains doivent encore se battre pour sortir de l’ornière. Depuis l’année dernière, il nous a fallu reprendre contact avec chacun d’entre eux, après cette longue séparation, et surmonter leurs réticences et leurs craintes, pour les convaincre de l’utilité de leur présence. Il a fallu aussi approcher tous les nouveaux acteurs des secteurs concernés et les persuader de participer. À partir du mois de mars, nous avons senti un frémissement, puis une dynamique très positive. Nous avons su alors que ça allait marcher… À quelques semaines de l’ouverture, nous recevons encore en moyenne trois inscriptions par jour. Nous pouvons d’ores et déjà compter sur plus de 400 exposants et nous attendons plus de 55 mille visiteurs.
Se retrouver, c’est quelque chose d’essentiel ?
B. E. : Évidemment ! On ne peut plus se contenter d’échanger par téléphone, par mail ou de discuter en visioconférence. Il était devenu urgent de tous nous revoir en présentiel, pour discuter, échanger, évoquer nos difficultés et tous les défis que nous allons devoir relever. Et Dieu sait s’il y en a ! La rencontre humaine, dans une ambiance à la fois sérieuse et conviviale, est essentielle dans la recherche de solutions. C’est aussi une façon pour les professionnels de comprendre qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils forment une communauté qui travaille de concert. Nous avons prévu plusieurs points de rencontres et d’événements thématiques afin de répondre à cette réalité…
Cette année, l’innovation est au centre de la manifestation.
B. E. : Nous savons bien que celles et ceux qui viendront au salon vont d’abord aller voir leurs partenaires, leurs fournisseurs et parcourir les stands des entreprises qu’ils connaissent, avec lesquelles souvent ils travaillent déjà. Mais nous avons voulu les sensibiliser à l’importance des innovations qui sont en train de transformer nos activités en profondeur. Dans le contexte actuel de pénurie des emplois et de flambée des prix de l’énergie, par exemple, les nouvelles technologies et l’informatique apportent des éléments de réponse que nous ne pouvons plus ignorer. Nous avons prévu un vaste espace consacré à l’innovation. Il est visible dès qu’on entre. De nombreuses présentations et explications y seront proposées. Nos visiteurs pourront s’y informer et se mettre à jour. Ce sera certainement l’un des points forts de cette édition.
Le Salon Igeho est-il une manifestation tout public ?
B. E. : C’est d’abord un salon destiné aux professionnels, avec des espaces qui leur sont réservés. Mais d’autres seront accessibles à tous, dans une ambiance que nous espérons joyeuse et festive…
Quel est le message que vous souhaitez faire passer, en guise de conclusion ?
B. E. : À tous les professionnels qui nous lisent, je veux dire : prenez le temps de venir. C’est important ! Nous sommes restés séparés pendant trop longtemps… Il faut absolument nous retrouver pour nous voir, discuter, chercher ensemble des solutions après quatre ans d’absence. Alors oui, prenez le temps de venir… Nous vous attendons et je vous attends !
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