Mireille Bühler, l’infatigable ambassadrice des vins neuchâtelois

Comme l’indique le nom de votre association, votre mission consiste à promouvoir aussi bien les produits du terroir que la production vitivinicole. À proportions égales ?
Mireille Bühler : Oh Non ! La proportion penche très clairement en faveur du vin auquel nous consacrons trois fois plus de temps et de moyens. Cela tient non seulement à la part des subventions que nous versent l’État et le secteur du vin, mais aussi au poids réel de la viticulture dans l’économie du canton. Avec 600 hectares de vignes, les domaines viticoles occupent un territoire bien plus vaste que les exploitations agricoles.

Quatre grandes manifestations liées au vin se succèdent chaque année dans le canton. Je suppose que vous êtes mobilisés sans répit.
M. B. : Il est vrai que nous sommes en permanence sur le pont pour organiser successivement le lancement du Non Filtré, celui de l’Œil de perdrix, les Caves ouvertes, ainsi que notre participation à la Fête des vendanges ; sans parler d’autres évènements comme notre présence au Salon des terroirs, par exemple. On ne s’arrête jamais ! Mais j’ai la chance d’avoir une petite équipe très motivée.

Le Non Filtré est une spécialité relativement récente (ndlr. Il a été « inventé » en 1974). Mais apparemment il prend de plus en plus de place…
M. B. :  C’est tout à fait exact ! De plus en plus de domaines s’y mettent. Il est encore trop tôt pour faire le bilan du dernier lancement, en janvier, mais nous avons déjà observé une augmentation des ventes de l’ordre de 10% par rapport à l’année précédente. Et la progression est constante.

Fait-il de l’ombre à l’Œil de Perdrix ?
M. B. : Je ne pense pas ! Le Non Filtré est une spécialité assez « fun » qui attire une clientèle plutôt jeune. C’est un vin frais qui se boit surtout en apéritif. L’Œil de Perdrix se boit aussi en apéritif, mais il peut également accompagner un repas. Il a depuis longtemps une clientèle fidèle, un peu plus âgée, peut-être. C’est une de nos belles spécialités neuchâteloises. Je regrette cependant que lorsqu’il a été imaginé, ses créateurs n’aient pas songé à protéger l’appellation. Aujourd’hui on trouve des vins appelés « Œil de Perdrix » ailleurs, alors que c’est un vin emblématique de chez nous. C’est dommage… (ndlr. La dégustation publique de l’Œil de Perdrix neuchâtelois aura lieu le 19 juin.)  

Quelle est la manifestation la plus importante en termes promotionnels ?
M. B. : Incontestablement les Caves ouvertes. Pour les domaines vinicoles du canton, c’est un moment essentiel en termes de ventes et de commandes, et l’occasion de faire connaître nos Pinots et nos Chasselas, par exemple…

Que peut-on déjà dire de la prochaine Fête des vendanges qui aura lieu du 27 au 29 septembre ?
M. B. : Il est encore beaucoup trop tôt pour en parler dans le détail. Mais je peux vous dire qu’il y aura autant de chalets que l’année dernière, et peut-être davantage. Neuchâtel Vins et Terroir sera présent au Village des vignerons, cela va sans dire, avec notre « Lounge du terroir ».

Merci, Mireille Bühler, et bonne continuation !
M. B. : Merci à vous…

Propos recueillis par Georges Pop

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