Du 24 au 28 mars prochains, les vignerons neuchâtelois franchiront la Sarine, par « grappes successives » pour un « roadshow » dans le but de faire déguster leurs meilleurs crus à nos voisins alémaniques. Ils se rendront tour à tour à Zurich, Bâle, Soleure et Berne, avec une dernière étape en terre romande, à Fribourg. « Dans chacune de ces cinq villes, chaque encaveur proposera jusqu’à six vins de sa gamme, dont bien sûr le Non Filtré », précise la directrice de NVT.

Une participation massive aux Caves ouvertes
Celles et ceux qui auront participé à cette grande vadrouille auront tout le loisir de souffler avant les Caves ouvertes neuchâteloises 2025, prévues les 9 et 10 mai, et auxquelles participent traditionnellement la quasi-totalité de la bonne cinquantaine de vignerons qui, entre Le Landeron et Vaumarcus, prennent soin d’un vignoble de 600 ha, produisant en moyenne annuelle 35 à 40 000 hl de vins. Actuellement, les cépages blancs occupent 40% de la surface, essentiellement Chasselas, Pinot Gris et Chardonnay, et les rouges 60%, surtout du Pinot Noir.
La « star » Œil-de-Perdrix
Autre grande vedette de la viticulture locale, l’Œil-de-Perdrix connaîtra son jour de gloire le 18 juin, avec le lancement du dernier millésime et sa dégustation publique. Ce vin, issu du Pinot noir peu cuvé, a, dit-on, rendu ses lettres de noblesse au rosé. Souvent copié, mais – parole de Neuchâtelois ! – jamais égalé, l’Œil-de-Perdrix de Neuchâtel restera à jamais l’original. L’année dernière, le bateau « Ville de Neuchâtel », de la Compagnie de Navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat, s’était paré aux couleurs de l’Œil-de-Perdrix, pour ses croisières estivales. L’opération sera renouvelée, pour concilier, une fois encore, navigation estivale et rafraîchissante dégustation.

« Légende des vignobles »
Le point d’orgue de cette année du vin, à Neuchâtel sera évidemment la Fête des Vendanges qui se tiendra du 26 au 28 septembre. Le 17 février, les organisateurs ont levé le voile sur le thème de cette 98e édition. Il s’agit de «Légendes des vignobles», un thème choisi parmi plus de 150 propositions venues du public.
« C’est un thème qui m’a immédiatement enthousiasmé. Il m’évoque un monde imaginaire fait de créatures insolites et déconcertantes. Un vaste univers d’illusions, une rencontre entre l’effroi et le rêve. Il s’agira de transformer cela pour vendre du rêve et des émotions », a expliqué Yvan Flühmann, concepteur du Corso fleuri, invité à trancher entre les deux dernières propositions qui s’étaient retrouvées ex aequo.
Georges Pop
