Gaby Nasel

Le Café du Gothard à Fribourg, en activité depuis 1880, est un restaurant historique, bien connu des habitués fribourgeois. Ceux-ci pourraient ajouter, avec tendresse, que Gaby et ses 41 ans de maison font partie du décor historique.

Gaby, native de Gruyère, se lance, dès 15 ans, dans l’aventure du service en salle et de la formation sur le tas. En 1974, elle s’engage au Café du Gothard, alors tenu par l’emblématique Marie Rose Holenstein, qui, grâce à son charisme, a rendu les lieux chers au cœur des Fribourgeois: avec son buffet et ses boiseries, c’est l’un des derniers établissements typiques de Fribourg au début du 20e siècle. 

L’endroit est bien connu, entre autres, pour ses fondues au vacherin fribourgeois, à l’eau, au vin blanc – crémeuse et plus corsée – et aux bolets, ses meringues à la double crème de la Gruyère, solide et savoureuse, et sa carte de vins suisses, fribourgeois de Vully et du Lavaux, et de France, dont une dizaine est disponible au verre, de qualité identique à la bouteille.

Gaby Nasel reste fidèle à l’établissement, quand il est, quelque vingt ans plus tard (en 2005),  repris par Muriel et Patrick Hauser-Gremaud, qui exploitent également la Brasserie Le Beausite, un peu plus haut en ville. Muriel Hauser est, depuis, devenue la dynamique présidente de GastroFribourg, la société patronale pour la restauration et l’hôtellerie du canton de Fribourg.
Accrochée à un mur du Café du Gothard trône la «Wassmerveilleuse», une sculpture cynétique (un impressionnant mobile) créée par Pascal Bettex, sur une idée d’Edouard Wassmer et de la patronne des lieux, Muriel Hauser. Inspirée par les sculptures animées de 
Jean Tinguely, elle est là pour rappeler de visiter le Musée Wassmer (génie local de la brocante), musée suisse de la machine à coudre et des objets insolites, situé non loin, dans les caves de la Maison de Diesbach, un édifice patricien du 13e siècle.

Au Café du Gothard, on peut également admirer la torche olympique des JO de Pékin, rapporté par un Fribourgeois habitué des lieux et qui possède une entreprise dans la capitale chinoise.
Née en 1952, Gaby pourra, à la fin de l’année, faire valoir ses droits à une retraite bien méritée, que chacun lui souhaite paisible et heureuse, en l’assurant que tous garderont d’elle un souvenir empli d’une nostalgique émotion.
Nous nous associons à leurs vœux et assurons Gaby de notre gratitude pour sa fidélité à la profession.

JC Genoud-Prachex