La maison villageoise de Vufflens, dans le canton de Vaud, a accueilli début novembre l’assemblée 2013 de la Fédération vaudoise des vignerons (FVV).
Après approbation du rapport de gestion, des comptes 2013, du budget 2014 et la confirmation que quelques délégations régionales vaudoises ont fusionné, pour plus d’efficacité, l’assemblée a écouté avec intérêt quelques interventions sur la situation générale des vins vaudois après les dernières vendanges.
Olivier Viret, de la station de recherche de Changins, a décrit une année viticole 2013 de tous les dangers avec un long hiver, plusieurs orages de grêle, un été chaud qui a permis de rattraper le retard lors de la maturation, mais en faisant face à de fortes attaques locales de mildiou et oïdium. Cette situation fut le fait de tout le vignoble européen, avec quelques nuances. Cependant, la récolte s’avère d’un niveau de qualité généralement bon, mais d’un faible rendement.
Puis Gilles Cornut, vice président de la FVV, a résumé ensuite la situation économique du vignoble vaudois. La baisse de la consommation en Suisse n’est qu’apparente. Elle est, en fait, due à un franc fort qui a favorisé les achats du consommateur hors des frontières, provoquant ainsi une hausse des stocks de vin suisses, soit 22 mois de consommation au lieu de 16, en situation normale. La faible production 2013 permettra une réduction des stocks.
La consommation de vins vaudois a augmenté en 2012 et 2013. Mais cette bonne nouvelle est nuancée par une forte fluctuation des prix, contre laquelle il faut agir, la vente à tout prix pénalisant le marché. Le prix moyen reste toutefois supérieur à celui d’autres cantons.
L’assemblée s’est poursuivie avec l’intervention de Sébastien Fabbi, de Swiss Wine Promotion, qui a passé en revue les stratégies possibles et les moyens existants pour que les vins suisses améliorent leur position sur le marché mondial, où ils ont les moyens de progresser.
Quant à Sylvain Jaccard, de Switzerland Globale Enterprise, il s’est exprimé sur la manière pour les vins suisses d’aborder le marché prometteur que constitue le Japon. L’occasion aussi de rappeler que le vin suisse est considéré comme un vin de qualité justifiant un certain niveau de prix aux yeux des consommateurs nippons.
JF Ulysse