« Notre brasserie artisanale est l’une des deux plus anciennes, sinon la plus ancienne des cantons. Bon an, mal an, nous produisons entre 40 à 60 mille litres, ainsi qu’une dizaine de variétés de bière, certaines saisonnières. La Blonde, la Rousse et la Weizer sont les trois sortes principales. Elles sont très appréciées », explique le maître des lieux qui doit une bonne part de sa réputation, loin à la ronde, à cette activité de niche.
Même à Genève…
Les bières de la Croix-Blanche sont destinées à la clientèle de l’établissement. Cependant, on en trouve également dans un petit nombre d’autres restaurants, ou lors de certaines manifestations. C’est le cas à Genève, par exemple, au Café-Restaurant de la Fontaine, à Bernex, dont le propriétaire, Loïc Dimier n’est autre que le beau-fils de François Galley, son épouse Camille, bravant la distance pour se partager entre l’établissement de son papa et celui de son époux.
Autres sources de fierté pour la famille : le beau caveau, mais surtout la résidence hôtelière de La Croix-Blanche, bâtie en 2017. Elle dispose de neuf suites et de trois chambres ouvertes sur un vaste jardin luxuriant, disponible à la belle saison pour de belles manifestations en plein air. Située à quelque quinze minutes de route de Fribourg, cette résidence, placée sous la direction de Julie, offre un lieu d’accueil idéal pour une clientèle de passage qui préfère le calme de la campagne à l’agitation urbaine.
La relève en cuisine
Longtemps seul à la barre de sa cuisine, François Galley a été rejoint par son fils Mathieu, cuisinier certifié. « À 61 ans, je suis gentiment en train de lui passer la main, ainsi qu’à son équipe. Je ne suis plus en cuisine que deux fois par semaine », explique-t-il. La carte du restaurant propose des mets saisonniers et des plats du jour variés pour les amateurs de viande, au grill notamment, mais aussi pour ceux qui n’en consomment pas. Selon les saisons et les arrivages, la viande, les fruits et les légumes, viennent de la région.
La Croix-Blanche occupe vingt-six personnes, en comptant les membres de la famille Galley, et selon François, « ça marche plutôt bien, en dépit des difficultés à trouver du personnel ».
Georges Pop
