Géraldine Boillat, la cheffe cuisinière du gîte, fière de sa réussite, se montre assez avare de détails quant à sa recette maison : « Il y a des œufs, de la crème, du sucre et de la Damassine », se contente-t-elle de préciser, un sourire ironique sur les lèvres. Nous n’en saurons guère plus sur les proportions, le tour de main et les éventuels ingrédients secrets de la talentueuse cuisinière. Le patron du gîte, Rolf Amstutz, ne nous en dira guère plus. Peut-être n’a-t-il d’ailleurs même pas été mis dans la confidence…
Un haut lieu du tourisme rural
C’est lui, avec le renfort de sa famille, qui a créé le gîte en 2007. « Je ne voulais pas que mes produits finissent dans le circuit de la grande distribution. Pourquoi aller à la rencontre des clients, alors que je pouvais les faire venir à nous », explique-t-il. Depuis, la petite affaire a magnifiquement prospéré : La Bergerie, avec ses vastes espaces plantés de damassiniers et de noyers ; ses moutons, ses poneys et ses lapins ; ses chambres confortables et ses espaces de jeux pour les enfants sont devenue un des hauts lieux du tourisme rural dans la région.
Rolf et les siens ont même acquis l’école du hameau pour en faire une « école de la nature », afin qu’elle contribue à la mise en valeur de ce coin de pays. Aujourd’hui, on y trouve un espace de convivialité réservé à l’accueil, à l’hébergement et à la transmission du savoir, en lien avec l’agriculture, la nature, la biodiversité. Elle dispose de deux salles de séminaires, de chambres d’hôtes, d’une bibliothèque et d’une belle cave voûtée.
Du rail au terroir
En cuisine, c’est Géraldine qui fait la loi. Autrefois cheffe de gare à Glovelier, son amour du bien manger, qu’elle partage avec Olivier, son compagnon, le charismatique porte-parole de la Fondation rurale Interjurassienne, l’a conduite à abandonner le rail pour les saveurs du terroir, en suivant une formation de cuisinière. Selon les jours et les arrivages, elle propose à ses hôtes sa fameuse friture de truite saumonée de Courtemèche, son succulent jambon à l’os, sa savoureuse Potée de la Bergerie ou une bonne raclette de derrière les fagots.
Fière d’elle Rolf ? « Évidemment ! »
Georges Pop