Des études d’économie et une carrière dans la finance au bout du lac… Rien ne prédestinait Franck Janura à troquer les indicateurs boursiers contre un pétrin. Rien si ce n’est une envie soudaine d’écrire une nouvelle page de son livre de vie en plein covid, et d’opérer, comme il le dit, un retour sur terre dans son parcours professionnel.
C’est dans les Alpes-de-Haute-Provence, à l’automne 2017 que ce Français d’origine a ressenti le déclic alors qu’il passait des vacances dans la région de Sisteron. Il rend visite à un ami sur les lieux de sa formation dans le domaine de la boulangerie au levain naturel. Hasard ? La chambre d’hôte dans laquelle il loge est tenue par une boulangère-paysanne qui cultive son blé et vend son pain sur les marchés de la région. L’occasion de s’initier à ce nouvel univers.
Plusieurs années passent, émaillées d’échanges avec des boulangers, de lectures sur le pain et le levain, d’expériences et de rencontres avec des néo-boulangers.
Au printemps 2020, Franck part à la recherche d’un local pouvant accueillir son fournil. Ce sera l’ancienne forge du village d’Eysins à un jet de pierre de Nyon.
Farines locales
Franck propose ses créations directement sur place le mardi et le vendredi de 15h à 19h. Les clients peuvent également commander à l’avance sur son site internet ou se procurer ses savoureuses miches dans plusieurs points de vente de la région, entre Nyon et Gland, en passant par Trélex et Bogis-Bossey. Prochainement, il installera son étal au marché de Nyon le samedi matin.
Ses farines bio, pour la plupart écrasées à la meule de pierre, proviennent majoritairement de la région : du Moulin de la Pallanterie à Vésenaz (GE), de la Ferme Arc-en-Ciel à Juriens (VD) et du Moulin de la Vaux à Aubonne (VD), à l’exception de la farine de riz du Tessin et de celle de sarrasin du département de l’Ain en France voisine. Beurre, graines, fruits secs et chocolats sont également issus de l’agriculture biologique. Et les œufs, IP-Suisse sont pondus au bout de la rue.
Manuella Magnin
