Déjà en 1985, le Touring Club Suisse (TCS) lançait une initiative pour une traversée de la rade qui, soumise au peuple le 12 juin 1988, recueillait près de 70% de votes favorables. Les autorités
recevaient dès lors mandat pour réaliser cette traversée. Pourtant en 1996, le projet avortait puisqu’aucune majorité ne se dessinait en
faveur d’un pont ou d’un tunnel, les deux
options étaient rejetées par plus de deux tiers des votants.
Le TCS convaincu qu’il n’est plus possible de repousser sans cesse la liaison routière entre les deux rives – la grande traversée, dite du lac, n’étant pas retenue par la Confédération comme une priorité risque de ne pas voir le jour avant de nombreuses années – soutient donc la traversée de la rade pour laquelle le peuple aura à se prononcer le 28 septembre prochain. Largement inspirée des conclusions du groupe de travail réunis en 2004, le projet actuel relierait l’avenue de France au quai Gustave Ador par un tunnel à deux fois deux voies dont l’accès se ferait par des trémies de chaque côté. En contradiction avec les estimations annoncées par les autorités, le TCS considère que cet ouvrage ne favoriserait pas une augmentation du trafic mais le répartirait différemment et permettrait d’améliorer nettement la qualité de vie au centre-ville. Quant au prolongement du tunnel jusqu’à Malagnou, rien n’empêche de le différer de quelques années pour limiter l’impact sur les finances cantonales et contenir les dépenses de cette traversée aux alentours de 600 millions.
Les sept autres associations favorables: L’Automobile Club de Suisse (ACS), section Genève; la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG); la Fédération du commerce genevois (FCG); la Nouvelle organisation des entrepreneurs (NODE); SOCOPARK; Taxiphone Genève et le Trade Club Genève.
F.F.