Les 10 ans de la Pinte Vaudoise

Créé en 2007, le restaurant d’application de GastroVaud se porte bien. Il a permis à 1’555 chômeurs de retrouver de la dignité.
«Restaurant d’application» cela signifie que des personnes au chômage et inscrites dans les différents ORP (Office régional de placement) du canton de Vaud y travaillent. Qu’il s’agisse de personnes ayant occupé des postes subalternes (casserolier, aide de cuisine) ou plus en vue comme sommelier par exemple,
la Pinte Vaudoise est là pour leur redonner à la fois le sourire et le travail. Sourire parce que l’établissement, faisant partie de Gastrovaud, leur offre au maximum trois mois de pratique professionnelle pour certains postes sans prérequis, sauf pour certains postes plus qualifiés. Selon José Bory, son directeur, ce passage à La Pinte «offre même pour certains assurés (ndlr: de l’assurance-chômage) la possibilité d’achever les trois mois en question. Le but est l’obtention d’un certificat comme première
base pour repartir dans la vie professionnelle».
Un excellent bilan
Le 25 octobre, pour fêter ses dix ans, José Bory a rappelé au cours
de son allocution les faits marquants qui ont permis la création de ce restaurant d’un genre particulier et qui n’a rien à envier à son homologue «classique». En effet c’est Frédéric Haenni, alors
président de GastroVaud, qui a pris l’initiative de contacter le chef du Département de l’Emploi de l’époque, Roger Piccand, ainsi que Mme Jacqueline Maurer-Mayor pour lancer ce projet de réinsertion sociale. Au départ, seuls douze chômeurs pouvaient bénéficier de cette structure qui n’avait pas été vue d’un très bon
oeil par les autorités. Puis devant les résultats plus qu’encourageants de cette initiative, on est vite passé à 18 puis à 24 chômeurs, qui devaient suivre un Programme d’emploi temporaire (PET) de trois mois. Aujourd’hui, la Pinte Vaudoise emploie 38 chômeurs répartis entre cuisine, service, conciergerie et intendance. En dix
ans, a souligné son directeur, l’établissement a accueilli pas moins de 1’555 personnes, avec un taux de reclassement de 36 % grâce au
programme proposé.
Gilles Meystre, président de Gastrovaud, a conclu la partie officielle en rendant hommage aux pionniers de la mesure. Ces pionniers étaient présents pour l’occasion. Le président de Gastrovaud a rappelé que La Pinte était «le symbole fort de la vocation sociale d’une association patronale».
Lionel Marquis