Les délicats thés froids des collégiens-artisans

« Tout a commencé en 2021, alors que nous préparions notre Maturité en économie, au Collège Sainte-Croix à Fribourg. Il nous a été demandé de créer une entreprise pour éprouver nos capacités à gérer une société. Nous étions alors six collégiens à plancher sur cette tâche. C’est ainsi qu’est né ThéCol », raconte Noah Bevegni. Mais pourquoi avoir choisi de produire du thé froid ? « Nous avons constaté que la production de thé offrait des marges très confortables. Nous avons pensé qu’en produisant un thé artisanal haut de gamme, les marges seraient réduites mais que l’affaire resterait rentable ». 

Noah Bevegni (à gauche) et Loris Jeanbourquin ont réussi à faire décoller ThéCol, une nouvelle marque de thés froids artisanaux.

Des journées bien remplies
Une fois le travail scolaire achevé, l’entreprise éphémère et l’équipe furent dissoutes. Considérant cependant les résultats encourageants ainsi que les bénéfices prometteurs de l’expérience, Noah et Loris décidèrent de s’associer afin de poursuivre l’aventure. Sûrs de leur affaire, ils n’hésitèrent pas à investir leurs économies pour lancer leur nouveau produit sur le marché. « Aujourd’hui, nous partageons un local avec un autre artisan à Marly. Nous y avons installé des cuves pour infuser nos thés. Nous faisons tout nous-mêmes, de la production à la mise en bouteille et à l’étiquetage. Nos journées sont bien remplies, mais nous y prenons beaucoup de plaisir », reconnaît le jeune entrepreneur. 

Des arômes originaux
La petite entreprise propose actuellement toute une gamme d’arômes : Poires à Botzi, Mûres sauvages, Herbes des Alpes, en saison Abricot du Valais, Hibiscus et Menthe. Pour les fêtes de fin d’année, les deux associés se sont même offert le luxe de produire une série limitée à base d’Orange sanguine et de cannelle. « Nos ingrédients proviennent surtout de Suisse ou sont issus de filières équitables et ils sont majoritairement Bios. Les Poires à Botzi, par exemple, sont issues du terroir fribourgeois. Quant aux herbes des Alpes, elles nous sont fournies par un petit cultivateur des Grisons », souligne Noah.

Pour le moment, la petite entreprise produit modestement quelque cinq cents bouteilles par mois, très vite livrées à la petite dizaine de commerçants qui les réclament sans répit. Mais les deux compères ont bien l’intention de développer leur fructueux business et leur gamme de saveurs. « ThéCol est déjà une entreprise rentable. Nous n’en sommes qu’aux débuts », déclare Noah avec optimisme. 

Georges POP

www.thecol.ch