Arrosées de limonades, les lectures-animations, auxquelles bambins et parents sont conviés, durent une cinquantaine de minutes, en présence de comédiens professionnels. Après la représentation et les limonades, un sirop, une collation, un brunch ou encore un menu enfant sont offerts aux petits participants. Les adultes, quant à eux, se muent en authentiques clients et consomment.
Des cafés « ouverts aux enfants »
L’idée de ces rencontres revient à Carole Dubuis, auteure de pièces de théâtre et présidente de Tulalu, association de promotion de la littérature romande. « J’ai toujours aimé l’ambiance conviviale de certains bistrots. Et j’ai pensé que ce serait un endroit idéal pour ce genre de réunions », confie-t-elle. Comment s’y est-elle prise ? « J’ai sillonné les établissements de la région lausannoise, à la recherche d’établissements accueillants et ouverts aux enfants. Après quoi, j’ai pris contact avec les propriétaires et je leur ai expliqué le concept. Ils ont presque tous été conquis », souligne-t-elle.
Après une phase test, l’année dernière, à laquelle ont participé cinq établissements, « La Limonade littéraire » a lancé, au début de cette année, sa première « vraie » demi-saison dans trois bistrots lausannois : les Avenues, le Java et Chez Tof. « Le nombre de places est limité, sur réservation, mais l’engouement est tel que beaucoup de gens viennent sans s’annoncer. Nous faisons chaque fois salle comble », se félicite la présidente de Tulalu.
Des cafetiers convaincus
Les patrons des cafés hôtes y trouvent, quant à eux, largement leur compte, souligne celle qui est aussi jeune maman : « Pour les enfants, ravis, tout est gratuit. Mais les parents eux consomment. L’impact pour les bistrots est très positif : ils remplissent leur salle aux heures les moins fréquentées, attirent une nouvelle clientèle et se font connaître. Les retours des propriétaires sont vraiment très positifs. »
La créatrice de « La Limonade littéraire », désormais soutenue par le Bureau lausannois des familles, ne pense d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin. Elle prévoit d’étendre son concept à Vevey, Yverdon-les-Bains et dans la campagne vaudoise, car dit-elle, « il existe une vraie demande pour ce type d’animation ».
Georges Pop