Mot du président

Chères et chers collègues,

Notre journal Le Cafetier fête ses 120 ans ce qui représente des générations de cafetiers, de restaurateurs et d’hôteliers passionnés, mais aussi des millions d’heures de labeur et de moments sympathiques, partagés avec les clients et les collaborateurs, le tout de 1893 à 2013. 120 ans! Le chiffre nous dépasse, tant il est grand, tant il paraît lointain. 

Aujourd’hui, le public est peut-être très informé, mais il n’est pas forcément conscient de toutes les crises que les cafetiers-restaurateurs ont surmontées, ni des embellies et des satisfactions que nous avons pu connaître. 

Dans cette édition spéciale anniversaire, vous découvrirez l’histoire du Cafetier, qui est aussi la nôtre, grâce à une succession de «Unes» qui sont autant d’instantanés éloquents, parfois cocasses. En filigrane, les débats sur la main d’œuvre étrangère et sur le taux de la TVA pour l’hôtellerie, les protestations contre le taux d’alcoolémie légal autorisé au volant… Par le prisme de notre journal, on voit le progrès et la modernisation: l’automobile et l’arrivée du compact-disc, le passage à l’impression couleur et l’ère du numérique. 
Le Cafetier raconte aussi les luttes, aujourd’hui, le bruit nocturne causé par les terrasses, hier, les vices des machines à sous. Il relate les disparitions comme les moments festifs, autrefois la Coupe des Cafetiers, une compétition de pétanque qu’organisait la Société sur la plaine de Plainpalais, et maintenant, la traditionnelle Course des serveuses et des garçons de café qui ponctue les fêtes de Genève. 

Pendant 120 ans, les cafetiers ont composé avec la loi et les changements d’habitudes. 
La bière a supplanté le vin dans les cafés, le tabac a été interdit dans les établissements publics.  Pendant 120 ans, le journal Le Cafetier a témoigné de ces bouleversements comme de la quête de l’excellence dans le domaine de la gastronomie et de l’hôtellerie. Ce journal hebdomadaire est pour nous une façon d’entretenir chaque semaine le lien avec nos collègues romands et de relayer les événements d’une région foisonnante et dynamique.

La Société des Cafetiers, restaurateurs et hôteliers (SCRHG) que je préside depuis 13 ans, doit sa bonne santé à la vitalité de ses 1400 membres genevois. Le journal Le Cafetier, lui, doit son statut de doyen de la presse professionnelle suisse à John Oder, mon prédécesseur du «Syndicat des Cafetiers, restaurateurs et débits de bière du canton de Genève», en 1893, et à tous ceux qui ensuite se sont battus pour qu’il conserve son statut d’organe officiel de l’Union des Cafetiers de la Suisse romande. 

Je pense pêle-mêle à Lucien Billy, le député au Grand Conseil entre 1930 et 1961, bienfaiteur du journal, et à mes homologues Ernest Vincent, dans les années 50, 
César Magnin, entre 1961 et 1981, puis Michel Jordan. Je pense aussi aux rédacteurs emblématiques Constant Wasmer, de 1933 à 1945, Robert Jeanrenaud, entre 1941 et 1970. Et depuis 15 ans, Myriam Marquant.

Avec vous, chères et chers collègues, avec nos partenaires de Quorum communication, leurs journalistes et tous les annonceurs, avec aussi toute l’équipe de la SCRHG, 
je souhaite un bel anniversaire et une longue vie au journal Le Cafetier!

Laurent Terlinchamp
Président de la SCRHG

Photo: © DR