Projet Genève a vu le jour en septembre 2022. Quels en sont les membres fondateurs ?
Bryan Lo Giudice : Darius et moi faisons partie des membres fondateurs avec Yves Menoud, secrétaire patronal de la Nouvelle Organisation Des Entrepreneurs – qui groupe plus de 1000 membres, artisans et patrons de PME – et Jean-Marc Humberset, membre du comité de la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève. Messieurs Menoud et Humberset ont été choisis par leurs faitières respectives pour siéger au comité.
Quels sont les objectifs de cette nouvelle association ?
B.L.G. : Notre but est de redynamiser Genève qui a malheureusement perdu de son éclat, ce qui est grandement dommageable pour les acteurs économiques, notamment de l’hôtellerie, de la restauration et du monde de la nuit. Nous avons pour ambition de mettre sur pied des actions qui rendent notre ville plus animée et attractive afin que les touristes, suisses ou étrangers, viennent ou reviennent à Genève. Nous voulons aussi peser de tout notre poids pour un réaménagement et un embellissement des quais de la Rade.
Il existe déjà pas mal d’acteurs et d’associations, en quoi votre association peut-elle avoir plus d’impact ?
Darius Azarpey: Cela tient au fonctionnement de notre association. Elle est constituée d’un comité central avec ses membres fondateurs qui gèrent l’exécutif, et d’un comité politique consultatif qui donne son avis sur des projets ou en suggère. Tous les partis représentés au parlement sont membres de ce comité politique par le biais d’un de leurs représentants qui s’engage à titre personnel. Nous avons souhaité que toutes les sensibilités aient voix au chapitre.
Vous avez aussi pour ambition d’être une force d’opposition…
B.L.G. : Nous avons la conviction qu’en unissant les acteurs, nous aurons plus de poids. Prenons l’exemple de la fermeture des terrasses à minuit. Chacune des faîtières concernées peut agir de son côté pour défendre ses intérêts. Mais un écosystème fractionné n’a pas forcément une chance d’aboutir. Projet Genève se veut être un trait d’union pour peser plus fort en canalisant et en rassemblant afin de tirer à la même corde et d’exprimer une position commune claire. En identifiant les meilleurs porte-paroles pour chacun des combats à mener, les chances de réussite sont bien meilleures.
Revenons au secteur de la restauration, quels sont les projets concrets ?
B.L.G. : La restauration représente des milliers d’emplois et d’usagers à Genève. C’est un secteur qui a besoin de tout notre soutien. De concert avec les milieux concernés, Projet Genève collabore à la mise sur pied d’une semaine de la restauration qui s’intitule « Lumière sur nos fourchettes » en s’appuyant sur ce que fait The Fork. L’idée est de faire vivre ce secteur par la mise à l’honneur de plats, de chefs et d’établissements sur les réseaux sociaux. L’objectif est bien évidemment d’augmenter la fréquentation des restaurants.
Vous êtes candidats aux prochaines élections. Est-ce que Projet Genève est un tremplin politique ?
D.A. : Projet Genève a été lancé bien avant les élections. Il se trouve que l’association est aujourd’hui porteuse d’un secteur qui n’est habituellement pas présenté comme un thème de campagne. Les acteurs d’autres partis politiques n’hésitent pas à mettre en avant les causes qu’ils soutiennent. Chaque électeur demeure libre de ses choix.
Propos recueillis par
Manuella Magnin
