Elle ne pouvait rêver plus bel hommage pour son travail à la vigne comme à la cave. Adeline Wegmüller ne cachait pas son émotion au moment de recevoir son trophée lors de la cérémonie de la Sélection des Vins de Genève, qui s’est tenue le 11 juin dernier à l’École des Musiques actuelles. « C’est une belle reconnaissance, car les cafetiers-restaurateurs sont exigeants. Ce Pinot noir est un des fleurons du domaine. C’est notre cuvée phare. Je n’en produis que 600 bouteilles. Après 12 mois en fût, il développe des arômes de fruits compotés. Le parfait allié des viandes rouges ou des viandes blanches raffinées, comme la pintade, ou le pigeon. »
Adeline prend soin de 2 hectares de vigne et produit 8 vins à La Gara (Chasselas, Chardonnay, Rosé de Pinot Noir, Gamay, Assemblage rouge, Merlot, Mousseux et Pinot Noir). Elle ne cache pas son affection pour le Pinot Noir. « J’ai fait mes études au Lycée viticole de Beaune, effectué tous mes stages en Bourgogne, une région réputée pour ses grands Pinots Noirs. Je suis passée aussi par la Nouvelle-Zélande, qui s’est fait connaître notamment pour ses crus de ce cépage. »
Adeline a aussi fait ses classes à Genève, au Château du Crest, au Domaine du Paradis et chez Sarah Meylan à Cologny. De quoi lui donner de solides bases pour conduire La Gara vers l’excellence.
Une histoire de labyrinthe
Si vous avez oublié votre latin, il est temps de vous y remettre. Le flacon de Palindrome, une bouteille en forme de demi-magnum, est orné de la locution latine in girum imus nocte et consumimur igni qui signifie : nous tournoyons dans la nuit, et nous voilà consumés par le feu.
Une citation en forme d’hommage à Markus Raetz, dessinateur, peintre, graveur, sculpteur, et concepteur du labyrinthe de La Gara sur le thème du « Palindrome ». Sur une surface de 650 m2, 2 700 buis, troènes, cornouillers, hêtres, érables, jasmins et pommiers entourent le visiteur sur des cheminements longs de 280 mètres.
Cette année, Adeline vinifiera son premier millésime 100% bio. Une philosophie à laquelle elle adhère avec conviction. « Je préfère voir des vignes avec de l’herbe qui pousse que des vignes vides. Travailler dans un environnement vivant est pour moi une évidence. »
Manuella Magnin