Passionnée de cuisine et férue de concours, Sophie Vaz s’est tout naturellement inscrite au Trophée des apprentis genevois de la restauration, encouragée par ses professeurs. Bien lui en a pris, puisqu’elle termine lauréate du concours.
Sophie Vaz a un parcours un peu atypique puisqu’elle débute sa carrière sans aucun diplôme professionnel et que ce n’est que quelques années plus tard, sous la pression amicale de ses collègues, qu’elle s’inscrit en apprentissage au Centre de Formation Professionnelle Services & Hôtellerie/Restauration (CFP SHR). Aujourd’hui en troisième année de préparation au CFC cuisine, Sophie Vaz apprend son métier au restaurant d’application de l’Ecole Hôtelière de Genève, Vieux Bois, en alternance avec les cours théoriques.
Dotée d’un esprit de compétition plutôt développé, Sophie Vaz aime participer à des concours, celui-ci était déjà le cinquième auquel elle s’est inscrite, avec chaque fois l’ambition de gagner. Elle aime se mesurer aux autres, ce qui l’aide à vaincre sa timidité naturelle et la conforte dans ses compétences professionnelles.
Cette fois-ci il s’agissait de préparer une entrée froide ou chaude à base d’omble chevalier. Comme le temps imparti pour la préparation était relativement long par rapport à d’autres concours, Sophie Vaz a décidé de réaliser un plat composé des deux façons. Froid, sous la forme d’un tartare et chaud, cuit à basse température en écaille de légumes croquants. Pour le plat, la viande imposée était l’épaule et le carré de porc avec deux légumes et un féculent, Sophie Vaz a imaginé de les servir avec des cannellonis aux ceps et d’effilocher l’épaule de porc.
C’est le vendredi 6 novembre qu’elle concourait pour les épreuves qualificatives à la finale du dimanche avec trois autres camarades dans une ambiance très détendue, comme elle le souligne elle-même. Malgré la compétition, l’un des participants n’a pas hésité à lui prêter un ustensile qui lui faisait défaut et lui permettre de terminer son travail dans les meilleures conditions. Les six jurés, différents chaque jour, ont ensuite départagés les candidats et ont peut-être été séduits par l’originalité de Sophie Vaz, qui avait pris soin de fumer au bois de pommier son plat de viandes et de le présenter sous cloche. Elle confesse que l’espace d’une seconde, lorsqu’elle a été qualifiée pour la finale, elle s’est sentie un peu découragée à l’idée de devoir recommencer le même exercice deux jours plus tard. Très vite l’esprit de compétition a repris le dessus et elle s’est encore entraînée le samedi pour être fin prête le dimanche. Pour la seconde fois, le jury de la finale, parmi lequel Benoît Violier, le chef étoilé du restaurant de l’Hôtel de Ville à Crissier et parrain du Trophée la désignait comme la meilleure.
Sophie Vaz espère rapidement trouver un travail dès l’obtention de son CFC mais ne renoncera pas pour autant aux concours et participera quoiqu’il en soit au prochain Poivrier d’argent à Martigny en mars 2016. Elle y représentera le canton de Genève puisqu’elle est qualifiée d’office grâce à sa victoire au Trophée des apprentis genevois de la restauration. Félicitations Mademoiselle!
Frédéric Finot