« Vous savez, je ne me lève pas le matin en pensant à cette étoile. Pour moi c’est une simple reconnaissance, un soutien… Bien sûr, elle nourrit ma motivation. Mais mon principal moteur c’est l’amour de mon métier. C’est une profession très exigeante. Si on n’est pas passionné, et si on est pas bien entouré, on finit par abandonner », explique ce fils et petit fils de restaurateurs, qui a grandi à Gstaad et dont le léger accent trahit des origines alémaniques. « Ma famille est originaire d’Obwald », confie-t-il avec un sourire.
Le « merveilleux » sandre du lac
Selon le Guide Michelin, « Tout ici inspire calme, gourmandise et sérénité ». Après une escale à la Croix Blanche, « On ressort heureux et repu ». La cuisine du chef Abächerli-Bauters se veut à la fois classique et imaginative. « J’adore travailler une belle viande. J’ai un voisin qui élève des Blondes d’Aquitaine et auprès duquel je me fournis régulièrement. Mais je suis aussi émerveillé par le sandre du lac de Morat. C’est un poisson exceptionnel que me livre directement le pêcheur Pierre Schaer de Guévaux ».
Bien manger et… dormir
Une demi-douzaine d’employés s’activent pour satisfaire les clients, sous le regard bienveillant de Christa, l’épouse du chef, venue autrefois de Belgique, et qui a le goût du détail. L’établissement dispose de huit belles chambres et certains hôtes n’hésitent pas à profiter du forfait « menu dégustation + séjour » qui leur évite de prendre le volant après avoir fait bonne chère et déguster un bon vin. Le réveil et le petit déjeuner, en salle où en terrasse à la belle saison, sont un enchantement dans cet univers champêtre.
Georges Pop