Cépage riche et puissant, l’Amigne est réputée pour ses notes caractéristiques d’abricot confit et de mandarine au nez. En bouche, la puissance est soutenue par une bonne acidité et une finale tannique. Les vignerons de Vétroz proposent leur Amigne sous le signe miellé des abeilles. Une abeille pour un vin sec, jeune et frais, deux abeilles, pour un vin plus doux, qui révèle des amplitudes fruitées, et trois abeilles pour un Grain Noble.
Ce vieux cépage blanc tardif serait d’origine romaine. Officiellement, l’Amigne apparaît pour la première fois à l’exposition ampélographique internationale de Genève en 1878. Au début du XXe siècle, on ne trouvait ce cépage plus que dans de rares parchets et avant tout sur le coteau de Vétroz. L’Amigne s’est depuis bien développée. Elle s’épanouit sur 40 ha.
Vincent Papilloud, aux commandes de la Cave du Vieux-Moulin à Vétroz, encave les raisins de 6 hectares de vignes. Et il est fou d’Amigne. « Avec ce cépage, je me sens comme un peintre qui a envie de faire un tableau. C’est un cépage unique de notre région, que j’aime décliner en plusieurs crus pour le sublimer. »
Dernière venue dans sa collection : SPIRITUS VITIS AMINEA, une fine d’Amigne élevée pendant 5 ans en barrique de Syrah à la jolie couleur ambrée. Un spiritueux qui ponctuera à la perfection un menu entièrement accordé à ses autres Amignes.
On débutera sans hésiter à l’apéritif par L’Amignonne, un mousseux brut. Avec une viande blanche ou un poisson, on optera soit pour une Amigne Orange, élevée en amphore de grès, ou par une Amigne Saveurs Nobles, vinifiée en fûts aux arômes légèrement fumés et toastés. Pour sublimer des fromages bleus ou un gâteau au chocolat, rien de mieux qu’une Amigne de Vétroz Grand Cru, aux effluves de mandarine et à la belle structure, relevée d’une touche tannique. Enfin, pour terminer en beauté face à un feu de cheminée, on s’offrira un verre de Volupté Amigne Grain Noble, ou, bien sûr, un doigt de fine d’Amigne.
Manuella Magnin