Yan Amstein : « Je suis inquiet pour l’avenir de la restauration »

« Je vois bien que le secteur de la restauration est en souffrance, et je souffre avec lui… Avant la crise du Covid, il représentait 70% de nos ventes. Actuellement, cette proportion est tombée à 40%. En ce qui nous concerne, nous avons pu compenser ce recul, grâce à la grande distribution et aux commerces spécialisés, par exemple. Mais cette situation m’attriste, car les bars, les cafés et les restaurants sont nos clients historiques, et nous y sommes très attachés », explique-t-il.

Malgré son sourire, Yan Amstein se dit inquiet pour l’avenir de la restauration. © Le Cafetier

Trois baisses consécutives
Les prix de boissons proposés par l’entreprise seraient-ils aussi en cause ? La question appelle un discret sourire : « Franchement non ! En ce qui nous concerne, malgré l’inflation et grâce à un franc fort et à un taux de change favorable, nous avons pu baisser nos prix à trois reprises ces dernières dix années : en 2015, en 2017 et encore cette année ». 

Des restaurateurs sous pression
Selon Yan Amstein, en raison des difficultés dans la formation et le recrutement, de la hausse des prix, celles de l’énergie notamment, et dans un certaine mesure de la désaffection des jeunes, les cafetiers-restaurateurs sont de nos jours sous pression. « Je comprends que l’État ne peut pas aider un seul secteur de l’économie. Mais trop de professionnels sont actuellement soumis à d’innombrables contraintes administratives. Il faut trouver un moyen pour les soulager ».

Petite note positive selon Yan : « L’été s’est plutôt bien passé en raison des grandes chaleurs. Les terrasses ont souvent fait le plein. C’est peut-être le signe d’une stabilisation. Espérons-le ! ».

Georges Pop

www.amstein.ch